23 octobre, 2011

3 photos. Bulgarie 072010


















j'erre longtemps sans mémoire puis -


(Rhodopes. Vides sauf quelques charrettes, des familles calmes qui se déplacent lentement. Des plants de tabac qui sèchent. Bulgarie, juillet 2010)

Crédit photos - Maxime a.

12 octobre, 2011

121011

Hasard ou réponse, quoi qu'il en soit, j'ai écris ça sur un morceau de papier perdu, posté sur un des bancs de la cafétéria de l'Université. Après coup, cette attention aux invisibles (pour parler comme Vollmann), j'en ai peut-être pris de la graine dans ce texte, très poétique, de Quentin L. ; pour les Ateliers Montaigne - à apprécier. Le texte de Quentin est sur le lien qui suit, mon texte est juste en dessous. A nous peut-être, à perte, de parler d'eux, de les réintroduire un peu dans la langue et dans le monde.


http://carnetsmontaigne.wordpress.com/2011/10/06/une-histoire-de-peur-par-quentin-leric/


***


(à Simah et tous les autres humains invisibles)



    C'est déformé que le bonhomme parcourt le monde qui l'entoure : il voit mal, ces pas sont malades, il peut tomber d'un seul coup, un de ces bras se tord tout seul, l'autre regarde ailleurs. Sur le muret, je suis assis, je croise les jambes, je le regarde, lui et l'asphalte. Il mange, il est comme immobile, il ne regarde nulle part. Il ne semble pas souffrir non plus, comme s'il s'en moquait maintenant. Les poils de sa barbe sont disgracieux, ces lunettes lui tombent sur le nez. Il quitte la sandwicherie où tout le monde l'ignore, je cache mes yeux et mon cœur  et à son passage, le regarde fort. Sur le muret, assis, mes yeux brument alors que je sais que c'est très bête et qu'il s'en moque, du plus fort qu'il peut. Je suis froid. Il s'en va je ne sais où gauchement.






07 octobre, 2011

071011

Je tombe sur des images et il y a des parallèles qui se forment. J'exploite :  ici en bas, Roumanie, Maramures, été 2009, avec A - perdus dans le vert et l'humain.







- Glose alors


Nuit nouvelle. Journée couchée sous la misère et remplie de motifs, toute pleine, toute vide, d'une beauté vieille et naïve, les fins traits d'un visage couvert de terre. Du bois brut.



- Appel de l'autre, une parenthèse trouvée


(c'était dans la chaleur affairée des moissons au-dehors, les hommes en chemise ensuée rentrant pour pleurer un instant près du moribond puis ressortant dans l'effort sous le ciel, la paille et sa poussière, l'abus de vin qui décuple les larmes ; ou dans l'hiver triste, quand la mort est banale, nue, de peu de goût)


Vies minuscules, Pierre Michon, 1984.



Puis ce fût le vrai jour avec les vrais habitants du jour, humbles, costumes simples.