22 août, 2011

pynchon à haute dose

de retour de repos avec mon aimée, je m'empresse (en voyant cette plateforme très calme) de recopier cette critique que j'ai posté sur senscritique.com pour encourager les curieux à se plonger dans l'ogre pynchonien que peut être ce livre.







 Thomas Pynchon, l'Arc-en-ciel de la gravité, 1973
(se perdre, et reperdre, sans sortie, dans pynchon point final)



Comment lire ce truc ?

Aucune idée. Je ne me suis pas arrêté, j'ai filé à travers les formules mathématiques, les deux-cents personnages, les intrigues dans l'intrigue dans l'intrigue, les labyrinthes paranoïaques, les déguisements débiles. J'ai compris seulement qu'une fois fini, je devais y repartir. Sinon pas grand chose.


Pynchon est encyclopédiste, archiviste, fou furieux, obnubilé de tout : des cuisses, des tarots, des symboles phalliques, des rêves conspirationnistes, de liberté musicale, d'espace clos réservées à qui veut, etc ; pour finir c'est comme s'il nous prenait dans les bras pour s'excuser de l'impossibilité d'interpréter la saturation des signes que lui même nous propose, comme une stratégie d'écriture - il nous plonge dans son magma littéraire qui est magma de l'histoire et impossibilité de dire vrai. La fenêtre qui reste ouverte est à inventer au milieu de miroirs. 

On s'injecte une dose de Slothrop dans les veines pour essayer de comprendre un tout petit peu au milieu de ce qui est d'essence incompréhensible, ou à ne pas expliquer tout court. 

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