22 avril, 2012

Cheyenne crève.



Oui mais avec sourire, beau sourire pour le type le plus couillu de l’ouest. Lui, dans l'ombre, qui fait passer la seule femme du film d’est en ouest (hors usa : un moment de chialade). Puis sur le bas côté, le cheval boitille et Cheyenne bégaie un peu. Leone s'approche et voit la plaie et voit le doute et voit l'heureux et voit cette larme chaude qui s'évapore tout de suite et voit l'autre qui trace dans le désert. On aurait quand même - (comme quand les duellistes tournent comme des indiens autour du terrain de jeu, que la musique tonne et que les types n'arrêtent pas de ne pas bouger les sourcils en suant ; que Bach et Morricone fument à la même pipe, images qui se répètent, des tambours, mais qui font jubiler comme un dingue) - bien écouter un peu plus longtemps avec toi, Cheyenne, le bruit du rien, le bruit de trois secondes encore. Cheyenne rit et pleure comme un coyote percé de balles. Une mandoline tombe dans la rivière et partout des hommes sifflent. 








L'adieu le plus heureux du monde.


(mots tirés depuis : once upon a time in west, 1968, s.leone).



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