03 novembre, 2011

(attenberg) tsangari

Attenborough, attenborough, attenbrough, attenberg - et la suite des petites danses.




 

Le grec prononce mal. Il mâche. Sur la pellicule on mâche et on marche bizarre, dans un monde un peu débile : on est dans l'enfance brute, sans mythe, toute nue, avec ses gaucheries, coups de langue raté. Comme dans une piscine, les pieds claquent par terre, les cris résonnent, on se détache des hommes aussi - on inspecte les frontières. La caméra vrille, suit les articulations.










Le chemin est quelconque et toujours vide. Aux pas mornes et sûrs, les deux femmes opposent la fantaisie de leur rapport au monde : les bêtes, les fous, les oiseaux exotiques, les anglais toqués qui relèveraient la garde royale dans les plus beaux rêves.










Ce corps, on le tâte, on l'inspecte, on oublie de le sentir. On amène Papa à la mort, on le rends à la mer. On voulait pleurer encore un peu dans son épaule d'ours. On se remplit de vie ensuite à notre tour. La caméra veut nous rendre sérieux de nouveau. Échoue.



Après le générique je veux marcher en sautillant . Insulter la marche.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ahah, au moment ou le G20, à Canne - la ville du cinéma(?)- se bat pour quoi foutre de la Grèce dans l'union européenne - virera, virera pas- rien de mieux qu'un petit film pour nous rappeler qu'il n'y a pas que l'économie qui détermine la valeur d'une nation...

Je l'ai raté au cinoche, va falloir que tu me le file c'ui-là!

Et des commentaires poétiques, on en redemande! encore, encore!

Quentin L.

m. a dit…

Je vais te passer ça sous cape, manteau, trench-coat, et avec plaisir. C'est une merveille filmique.

Puis je pense à la Grèce : sa langue, sa force, son flegme, sa moiteur, ses gens, beaux comme tout dans leur façon d'être au monde. "Virera, vivra" - à écouter la télé débilos. Non, doigt dans l'oeil immense.

Pour les commentaires poétiques, je fais ce que je peux ! Mais c'est le film qui parle : moi je joue au poste-radio (je crois qu'on en a déjà parler, mon rêve est d'en devenir un, capter les ondes, tout mélanger, etc).

Bise et merci pour ton mot cher Quentin.


Maxime a.