09 mars, 2012

8h46

"Il est grand temps que la pensée redevienne ce qu'elle est en réalité : dangereuse pour le penseur et transformatrice du réel. Là où je crée je suis vrai, écrivait Rilke. Les uns pensent, dit-on, les autres agissent, mais la vraie condition de l'homme, c'est de penser avec ses mains. Je ne dirais pas de mal de nos outils mais je les voudrais utilisables, s'il est vrai, en général, que le danger n'est pas dans nos outils mais bien dans la faiblesse de nos mains. Il n’est pas moins urgent de préciser qu’une pensée qui s’abandonne au rythme de ses mécaniques, proprement, se prolétarise et qu’une telle pensée ne vit plus de sa création."









Denis de Rougement, extrait transcrit depuis Le contrôle de l'univers, 98, dans Histoire(s) du cinéma, J-L.Godard.

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